écrire noir sur noir II

Publié le par Laure H.





Gaieté est angoissée car se sait périssable

incroyable équilibre sur l’universel déséquilibre

comme un saut périlleux

comme le noir et blanc pour une vie haute, en couleur si guettée

brode sans filet sans doublure

des moments ourlés de pierres précieuses

cascades qui se détachent scintillant comme des adieux

comme le bouquet final du feu d’artifice

pourtant j’ai toujours l’habitude de rester encore à contempler le ciel quand tout le monde croit qu’il a baissé le rideau, regarder les dernières fumées arabesques, dernier artifice du ciel, dernier maquillage presque transparent, comme une coulée de larme

sur le visage blanc sur blanc

sur le ciel noir sur noir

 

ce n’est pas la fin

mais quand on vit un rêve

seule la mort peut être le réveil

et on le sait toujours proche

nous sommes toujours prêts à douloureusement sursauter

dans un monde rêvé on n’a rien à perdre

dans une réalité fabuleuse le marchand de sable sème ces grains d’or qu’on ne peut conserver même les paupières baissées, ou qui nous collent les yeux comme si on ne pouvait plus jamais les ouvrir même si déjà ouverts –cauchemar de l’enfance-

                                                                                                                                      ... à suivre
 

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de l'or noir ces écritures en noir et blanc gros bisous
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